Conférence le 24 Août : Architectures laïques

 Par Frédéric MORIN architecte-conférencier

 

La laïcité s'érige en une civilisation qui dépasse les oppositions religieuses pour les reléguer à la sphère privée de l'individu. Elle promeut un mouvement d'inclusion des individus en garantissant à chacun sa liberté de croire ou de ne pas croire. Elle invite chacun à dépasser les limites forgées par son éducation et son milieu d'origine grâce au progrès scientifique et à l'instruction du plus grand nombre, y compris voir surtout des filles car celles-ci sont souvent les meilleurs outils du maintien des traditions.
Si l'Architecture religieuse est assez bien identifiée, en comparaison l'Architecture laïque interroge : de quoi s'agit-il ?
A l'issue de la Révolution, comment a-t-on imaginé de nouveaux bâtiments pour accueillir les nouvelles institutions démocratiques sans recopier les architectures chrétiennes ou palatiales ? Il fallait créer une "Architecture au service du peuple" différente d'une "Architecture au service des puissants". De nouveaux "palais" vont naître : nous en avons visité quelques uns d'entre-eux dédiés au commerce, aux transports, au savoir et à sa transmission, à la recherche, aux sports ou à encore la culture, souvent réalisés par les architectes les plus remarquables. 
Et voir comment une belle identité républicaine peut se cristalliser autour de ces chefs-oeuvre de l'esprit.

Diaporama le 21 Juillet : Roger Banissi  " un Saillansons curieux de sa région "

C’est avec constance que Roger Banissi « mitraille », depuis des années la Drôme qu’il aime tant et, surtout, Saillans et ses environs. Un grand intérêt que cet ancien professeur de physique a partagé avec son public, ce vendredi 21 juillet.
Les diaporamas se sont enchaînés, entraînant les spectateurs dans sa Drôme des collines comme il se plaît à l’appeler. La chèvre, animal emblématique de notre vallée, a été un des fils rouges de ses présentations ; tant celle de Monsieur Seguin, dont il a illustré l’histoire, que celles qui fournissent le lait dont on fait les fameux picodons.
Autre animal présent dans notre région, Goupil le renard a été le prétexte à un film d’animation qu’il a imagé pour introduire ses présentations. Chaque séquence a été mise en texte et en musique, classique et d’aujourd’hui, par
ses soins. Chacun a apprécié ce moment délicat - le temps ayant suspendu son vol, une belle soirée.

Conférence le 10 Juillet : Le Nu des peintres dévoilé

Salomé Morin a offert à son auditoire un riche éventail de regards et d’éclairages sur le nu de la peinture et la sculture.
Les représentations du nu humain sont aussi vieilles que l’Humanité, comme en témoignent des statuettes de femmes nues, aux formes rebondies, âgées de 40 000 ans.
Le nu dans l’art se distingue de la pornographie en cela qu’il existe une distance créée par l’artiste entre le modèle et la personne qui regarde l’œuvre.
Lequel montre son interprétation de la réalité tout en respectant des codes qui gomment ou atténuent la réalité sexuelle des corps représentés.
En sculpture et en peinture, ce sont autant la femme que l’homme qui sont mis à nu. En premier, Dieu lui-même, dont les fesses sont montrées par Michel-Ange dans La Chapelle Sixtine ! Et aussi la Mort, qui apparaît nue, décharnée et sans fesses, contrairement à Dieu dans de multiples tableaux. Les
divinités antiques, grecques et romaines, constituent des sujets inépuisables pour les artistes.
Salomé Morin documente son propos à partir d’œuvres réalisées par d’illustres artistes et d’autres moins connus ; tous doués d’un coup de pinceau ou de burin remarquables. Elle conduit chacun à voir que ces œuvres montrant le nu ne sont pas les humains ayant servi de modèles à l’artiste. Ce sont des représentations parfois peu fidèles. Elle nous éclaire en nous dévoilant que Michel-Ange ne
connaissait pas les corps féminins qui ne l’attiraient pas.
Ainsi, ses femmes avaient des corps d’hommes !
Pour conclure son voyage, Salomé a emmené son public jusqu’à une dernière œuvre, suggestive, peinte à partir d’une touffe d’herbe…

Conférence Débat : Jean GATEL Economie sociale et solidaire
 

L’économie sociale et solidaire au bénéfice de tous

« L’économie sociale et solidaire c’est 200000 entreprises et 2,5 millions de salariés » annonce Jean GATEL en débutant sa conférence, ce vendredi 2 juin, alors que tonne encore l’orage dans le ciel de Saillans.

Enseignant en économie et engagé politiquement au PS, il a été nommé en 1984 secrétaire d’État à l’économie sociale, poste nouvellement créé par François MITTERRAND. C’est pourquoi Vivre à Saillans l’a invité pour éclairer son auditoire sur ce secteur économique si important dans la France d’aujourd’hui.

En effet, l’ESS est composée des mutuelles dont les premières ont été créées au 19ème siècle, lesquelles ont retrouvé une utilité majeure pour les assurés sociaux avec la baisse des remboursements des frais de soins médicaux.

Les coopératives, elles aussi très anciennes, constituent le deuxième pilier de ce dispositif essentiel à l’économie française.

Enfin, les associations en sont le troisième pilier, sans lesquelles nombre de services ne seraient pas apportés à leurs multiples bénéficiaires.

L’ESS repose sur la non-lucrativité, l’utilité collective et la gouvernance partagée.

Jean GATEL rappelle que c’est entre 2012 et 2014, durant la présidence de François Hollande, que le premier Ministère de l’économie sociale a été créé. Ainsi la loi Hamon de 2014 a permis d’apporter une définition claire de l’ESS et de réaffirmer le rôle des entreprises qui la compose dans la création de biens et de services.

Jean GATEL explique comment ce modèle économique a été construit, structuré et enrichi par ses promoteurs et alerte chacun sur les dangers de récupération par l’économie du profit qui le guettent aujourd’hui.

Les auditeurs ont exprimé leur grande satisfaction d’avoir pu découvrir l’ESS avec un de ses promoteurs historiques toujours engagé dans l’action.

Ses derniers livres, « L’économie sociale et solidaire » de 2020 et « Demain il sera trop tard » de 2022, permettront à chacun  de s’informer et d’approfondir le sujet.

Crêpes et confitures